L’économie circulaire : un modèle pour un avenir durable
Alors que plusieurs scientifiques sonnent l’alarme à propos du rythme alarmant auquel nous exploitons les ressources de notre planète, le concept d’économie circulaire apparait comme une lueur d’espoir pour un avenir plus durable.
Qu’est-ce que l’économie circulaire?
L’économie circulaire s’oppose à l’économie linéaire, un modèle qui prévaut depuis la révolution industrielle et qui repose sur le modèle « extraire-produire-consommer-jeter ». « On le voit, ça entraine du gaspillage à tous les niveaux. On consomme les ressources de la planète comme si elles étaient infinies, alors qu’on sait qu’on a une seule planète et que les ressources ne sont pas disponibles à l’infini. C’est pour ça qu’il faut revoir notre modèle économique », soutient Hélène Gervais, conseillère en environnement chez RECYC-QUÉBEC .
L’économie circulaire, de son côté, offre une solution de rechange prometteuse en repensant la manière dont nous consommons et produisons. Elle repose sur deux piliers : réduire la consommation de ressources et maximiser leur utilisation. Pour instaurer une économie circulaire, il s’avère donc essentiel de revoir nos pratiques commerciales, notamment en repensant nos modes d’approvisionnement, en concevant des produits durables et en maximisant l’efficacité de nos opérations. L’économie circulaire encourage également la réutilisation, la réparation et le reconditionnement des produits pour prolonger leur durée de vie.
Des initiatives circulaires concrètes
Au Québec, de nombreuses entreprises se distinguent par leurs initiatives en matière d’économie circulaire. Par exemple, Maçonnerie Gratton a breveté une machine, appelée Brique Recyc , qui permet de retirer le mortier sur la brique afin de la réutiliser à même les chantiers, évitant du même coup le transport de cette marchandise. L’entreprise estime que cet équipement permet d’éviter la production de 6 tonnes de gaz à effet de serre pour la construction d’un mur de 1000 pieds carrés.
De son côté, Intellinox Technologies , spécialisée en systèmes de ventilation pour les cuisines professionnelles, a modifié son modèle d’affaires de manière à axer ses services sur la location et la réparation d’appareils, contribuant à réduire grandement la consommation énergétique et la facture d’électricité de ses clients.
Un autre exemple : Poséidon , un détaillant de piscines et de spas, a ajouté à son offre un service de reconditionnement de spas, qu’il revend à bas prix à ses clients. Cela lui permet de faire travailler ses employés à l’année, tout en prolongeant la durée de vie des produits.
Une transition par étapes
Bien que la transition vers une économie circulaire présente des défis pour les entreprises, tels que le financement et la transformation des modèles d’affaires traditionnels, elle présente également des occasions avantageuses. En sécurisant les approvisionnements, en réduisant les coûts et en favorisant l’innovation, les entreprises peuvent non seulement renforcer leur compétitivité, mais aussi contribuer à la préservation de l’environnement.
À travers des programmes de financement, des partenariats et des initiatives de sensibilisation, RECYC-QUÉBEC s’engage à soutenir la transition vers une économie circulaire au Québec. Pour une entreprise existante qui souhaite intégrer l’économie circulaire, la première étape est d’établir un diagnostic, puis d’évaluer les possibilités en consultant autant à l’interne qu’à l’externe et en étudiant la concurrence. Une fois qu’on a relevé les actions prioritaires, on établit un plan d’action, qui peut inclure des projets pilotes pour tester des solutions. Selon les résultats obtenus, on peut ensuite les implanter à plus grande échelle. « Comme toute nouvelle pratique dans une entreprise, l’économie circulaire n’y échappe pas, il s’agit vraiment d’y aller étape par étape », souligne Hélène Gervais.