Révolution dans le recyclage des appareils réfrigérants

Le recyclage des appareils réfrigérants représente certainement un défi environnemental majeur lorsqu’ils arrivent en fin de vie utile, notamment en ce qui a trait aux gaz à effet de serre, appelés GES. 

Mais grâce aux initiatives d’entreprises novatrices et à la mise en place de programmes comme celui de la SORAC, récemment lancé au Québec, les avancées dans le domaine du recyclage de ce type d’appareils prennent de l’ampleur. Voyons quelques solutions qui existent pour limiter leur impact sur la planète.

Protéger l’atmosphère des gaz réfrigérants

Fondée en 2008, PureSphera récupère les appareils frigorifiques commerciaux et résidentiels, tels que les réfrigérateurs, les congélateurs, les machines distributrices, afin de les démanteler et de détruire les gaz réfrigérants, en particulier le fréon, ainsi que les agents de gonflement contenus dans les parois isolantes de ces appareils. Ces gaz ont des effets néfastes sur l’environnement, puisqu’ils augmentent le réchauffement climatique et détériorent la couche d’ozone. En recyclant ces appareils de manière optimale, PureSphera réduit ainsi de manière significative les émissions de gaz à effet de serre.

Mathieu Filion, directeur général de PureSphera, souligne l’importance de récupérer les gaz non seulement des systèmes de réfrigération, mais aussi des mousses isolantes présentes dans les appareils. « Ces mousses contiennent souvent de trois à quatre fois plus de gaz que les systèmes de réfrigération, ce qui en fait une cible majeure dans le processus de recyclage », souligne-t-il.

Le programme SORAC : responsabilité élargie des producteurs

Fondée en 2023, la Société de récupération des appareils commerciaux , la SORAC, est un organisme reconnu par RECYC-QUÉBEC et est responsable de recycler les appareils de réfrigération et de congélation au Québec. Elle a pour objectif ambitieux de récupérer 35 % des appareils mis en marché d’ici 2026, ce qui représenterait une réduction significative des émissions de GES, soit environ 5250 tonnes en un an. 

Nathalie Desjardins, directrice de la SORAC, explique que cette mesure vise à responsabiliser les fabricants et les distributeurs dans la récupération des appareils en fin de vie – un concept nommé «la responsabilité élargie des producteurs». La SORAC fait d’ailleurs affaire avec PureSphera pour le recyclage des appareils récupérés.

Le programme mis en place par la SORAC est le premier au Canada à cibler spécifiquement les appareils commerciaux et institutionnels, tels que ceux utilisés dans les restaurants, les épiceries, les écoles, les institutions médicales, les centres de détention et les laboratoires. Cette approche novatrice nécessite une collaboration étroite avec les municipalités pour mettre en place des points de dépôt et des systèmes de collecte adaptés, par exemple par l’intermédiaire des écocentres.

Collaborer pour un avenir durable

Ce partenariat entre PureSphera et la SORAC démontre l’importance de la collaboration entre le secteur privé et les organismes pour relever les défis environnementaux majeurs. Ensemble, ils repoussent les limites du recyclage des appareils réfrigérants et ouvrent la voie à un avenir plus durable.

En conclusion, ces initiatives révolutionnaires sont une lueur d’espoir dans la lutte contre les changements climatiques. Grâce à l’innovation et à la coopération, nous sommes sur la voie d’un avenir où le recyclage des appareils réfrigérants contribuera de manière significative à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.